Pour la FNPS, inciter par un crédit d'impôt les annonceurs à revenir investir sur les médias d'information est une nécessité
COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris, le 9 avril 2020
POUR LA FNPS, INCITER PAR UN CRÉDIT D’IMPÔT LES ANNONCEURS
À REVENIR INVESTIR SUR LES MÉDIAS D'INFORMATION EST UNE NÉCESSITÉ
PAR AILLEURS, LA FNPS SE FÉLICITE DE LA DÉCISION DE L'AUTORITÉ DE LA CONCURRENCE SUR LA MISE EN ŒUVRE DU DROIT VOISIN AU BÉNEFICE DE TOUS LES ÉDITEURS DE PRESSE
La FNPS remercie vivement la députée Aurore BERGÉ pour sa proposition de mettre en place un crédit d'impôts pour les marques afin de "favoriser le retour des annonceurs sur les médias".
Comme l'ensemble des médias d'information, la presse spécialisée et professionnelle doit faire face à une chute vertigineuse de ses recettes publicitaires qui assurent en temps normal une part essentielle des revenus de la plupart de ses éditeurs. De reports en annulations, les baisses de chiffre d'affaires vont de -40% à -70% sur la période allant de mars à juin, alors que plus aucune commande n'est enregistrée pour les mois suivants. De plus, l'événementiel, activité complémentaire vis-à-vis des annonceurs comme des lecteurs, est totalement à l'arrêt avec la suppression de la quasi-totalité des opérations jusqu'à l'été et des reports très incertains sur la rentrée de septembre.
Alors qu'après la crise de 2008, les éditeurs ont constaté que de nombreux annonceurs ont réorienté leurs communications au détriment des médias d'information et principalement au profit des plateformes numériques, il est essentiel que les marques soient au plus vite incitées à maintenir puis à réinvestir massivement leur présence sur les médias d'information.
Dans ce contexte de crise inédite, la FNPS demande la mise en œuvre simple et rapide de la proposition de crédit d'impôt formulée par Mme Aurore BERGÉ pour permettre à une presse pluraliste et diversifiée de poursuivre sa mission d'information de tous les publics.
GOOGLE CONTRAINT DE RÉMUNÉRER TOUS LES ÉDITEURS DE PRESSE
Par ailleurs, la FNPS qui était partie prenante à la saisine de l’Autorité de la concurrence, se félicite de la décision que celle-ci vient de rendre par laquelle elle fait injonction à Google de négocier de bonne foi avec les éditeurs qui en feraient la demande, et selon des critères transparents, objectifs et non discriminatoires, la rémunération due à ces derniers pour toute reprise des contenus protégés.
La FNPS souligne que cette obligation de rémunération est la contrepartie de l'utilisation et de la monétisation des contenus éditoriaux des éditeurs de presse par les plateformes numériques. Il ne s'agit en aucune manière d'une compensation mais bien d'une rémunération. La demande de mesures d'incitations des annonceurs à privilégier les médias d'information conserve ainsi toute sa pertinence s'agissant de deux problématiques distinctes.